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Il faut souffrir pour parvenir

C’est un petit coq de montre de 26 mm de long et 18 mm de haut en laiton doré. Il provient d’une montre fabriquée après 1840.
La belle Poule a été lancée en 1834. Ce fut elle qui ramena les cendres de l’Empereur Napoléon 1er de Sainte-Hélène en 1840. Sur la coque du bateau est inscrit la maxime de Napoléon « Il faut souffrir pour parvenir ». Aux deux extrémités du coq de montre un buste de Napoléon.
Dans les jours les plus sombres de Sainte-Hélène, il avait dit à ses compagnons : “Vous entendrez encore Paris crier “Vive l’Empereur !…” Napoléon ne s’était pas trompé.

Ce 15 décembre 1840, malgré un froid soutenu de moins 10 degrés, un million d’hommes, de femmes et d’enfants se sont pressés tout au long du parcours que son cercueil doit emprunter. Du pont de Neuilly jusqu’aux Invalides, la foule des spectateurs est prodigieuse. Même les toits des maisons sont couverts. L’impatience, l’excitation, la peine et la joie se mêlent dans une attente insoutenable. Soudain, à trois points différents de l’horizon, le son du canon éclate provoquant le silence. Le soleil voilé jusqu’à ce moment, reparaît en même temps. L’effet est prodigieux.
 
Le char s’ébranle, on commence à l’entrevoir. Alors, dans un triste et fanatique amour, tous l’acclament tandis que le cercueil passe sur un pavois au dessus du battement des cœurs des vétérans et de l’inclination terrible de leurs drapeaux.
 
Victor Hugo évoquera cette journée dans Les Rayons et les Ombres :
« Ciel glacé ! soleil pur ! Oh ! brille dans l’histoire ! Du funèbre triomphe, impérial flambeau ! Que le peuple à jamais te garde en sa mémoire Jour beau comme la gloire, froid comme le tombeau. »
Avec le sarcophage impérial, transporté sur un char long de 30 mètres et haut de 10, orné de 14 statues représentant les victoires les plus éclatantes de l’Empire et tiré par 16 chevaux, passe l’époque la plus haute peut-être de l’Histoire. Que de sang, que de larmes, mais que de grandeur ! 20 ans durant, la France fût maîtresse de la terre, dans un tumulte d’orgueil que Rome même ne connut pas.

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    One Commentto Il faut souffrir pour parvenir

    1. BURTSCHER Eric dit :

      à la hauteur de l’histoire. Il est vrai que partout dans le mode, il suffit de dire l’Empereur et tous savent de qui l’on parle.

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